sang chaud
Ces Pristerognathus vanderbyli étaient des thérapsides, ou reptiles mammaliens, qui ont vécu au niveau de l’actuelle Afrique du Sud à la fin du Permien supérieur, voici 258 à 251 millions d’années. © Dmitry Bogdanov, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0

Des fossiles trouvés au Maroc datent l’apparition des animaux à sang chaud

Des fossiles -parmi lesquels certains ont été trouvés au Maroc- ont permis l’identification du moment fatidique où sont apparu sur Terre les premiers animaux à sang chaud : il y a 252 à 259 millions d’années !

 Contrairement aux reptiles et aux créatures qui ont peuplé la Terre depuis des centaines de millions d’année, les animaux à sang chaud –dont l’Homme fait partie- sont capables de produire et de maintenir leur chaleur corporelle. Une étude publiée ce 18 juillet 2017 dans la revue eLife permet désormais de dater l’apparition des premiers individus à sang chaud : il y a 252 à 259 millions d’années !

La clé chez les ancêtres reptiliens des mammifères

Pour arriver à élucider ce mystère, le groupe de chercheurs Français, Sud Africains et Chinois ont concentré leurs travaux sur les ancêtres reptiliens des mammifères: les thérapsides. Il y a 270 à 252 millions d’années, ces créatures ont vécu sur Terre et étaient formé de six sous-groupes dont l’un d’eux a donné les mammifères. Les chercheurs ont ainsi rassemblé 90 fossiles découverts au Maroc, en Afrique du Sud, au Lesotho et en Chine, dont 63 de thérapsides appartenant à 22 espèces différentes, afin d’en étudier la composition isotopique. Un animal à sang chaud a une composition isotopique distincte d’un autre à sang froid partageant le même environnement. Partant de ce postulat, les chercheurs se sont penchés sur les différences de composition isotopique entre certains thérapsides et d’autres espèces contemporaines.

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Ces Pristerognathus vanderbyli étaient des thérapsides, ou reptiles mammaliens, qui ont vécu au niveau de l’actuelle Afrique du Sud à la fin du Permien supérieur, voici 258 à 251 millions d’années. © Dmitry Bogdanov, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0

Une mutation qui a permis la survie à une extinction de masse

« Les analyses ont révélé que huit espèces, issues de deux lignées différentes de thérapsides, étaient déjà à sang chaud (endo-homéothermes) quelques millions d’années avant l’extinction du Permien-Trias. L’une d’entre-elle, les dicynodontes est maintenant éteinte, mais la seconde, les cynodontes, a donné les mammifères. Toutes deux ont survécu à l’extinction d’il y a 252 millions d’années, alors que 75% des espèces terrestres ont péri. La clé de leur résistance aux changements climatiques brutaux pourrait résider dans leur endo-homéothermie » conclut le CNRS dans un communiqué.

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A propos O.A

Founder of Ecologie.ma, Oussama Abaouss is a journalist specialized in the Natural Heritage of Morocco, a teacher of Environmental and Scientific Journalism at ILCS in Rabat, founder of the "tribe of Moroccan ecologists" and a member of the Moroccan Ornithological Group.

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