Le milan noir (Milvus migrans) est un rapace appartenant à la famille des Accipitridae. Cet oiseau est l’une des deux espèces du genre Milvus avec le milan royal que l’on retrouve un peu partout en Europe et en Asie.
Le Milan noir est reconnaissable à son allure lorsqu’il vole car sa queue a la forme d’un « V ».
Il paraît noir à contre-jour mais il est en réalité d’un brun assez uniforme. La tête est blanc brunâtre strié de brun. Le dessous, brun-roux strié de noir, tire sur le gris à la poitrine et sur le roux au bas-ventre et aux culottes. Le dessus est d’un brun sombre assez uniforme. Les rémiges et les rectrices sont brun- noir. La queue est fourchue mais nettement moins que celle du milan royal. Le becest noir, la cire et les pattes sont jaunes.
Parmi les rapaces diurnes, le milan noir est celui qui possède le registre le plus mélodieux. On dit qu’il huit.
L’espèce peut être observée dans nombreux types d’habitat. Néanmoins, sa préférence va aux vallées de montagnes et aux terrains bas. Le site choisi doit tenir compte de deux impératifs : premièrement, la présence de grands arbres ou d’escarpements rocheux favorables à la nidification ; deuxièmement la proximité de cours d’eau, de lacs ou d’étangs qui sont nécessaires à son approvisionnement et à son alimentation. Le milan noir peut également stationner en bordure des villes.
Son aire de répartition est particulièrement vaste. Il occupe pratiquement toutes les régions tropicales et tempérées de l’Ancien Monde : Eurasie, Afrique et même l’Australie.
Le Milan noir n’est pas un très bon chasseur, mais il est pourtant capable de faire des acrobaties aériennes spectaculaires pour trouver sa nourriture. On le voit souvent planer très lentement à faible hauteur, pratiquement immobile, à la recherche d’une proie facile (lapereau, jeune oiseau) ou d’une charogne. Quand un poisson mort dérive sur une rivière, un fleuve ou un lac et que le milan le repère en volant, il descend sur lui en effectuant une série de glissades, de piqués et de dérapages spectaculaires. Rasant l’eau, il attrape le cadavre d’une patte et va manger son repas sur un perchoir. Charognard, il repère rapidement les cadavres des rongeurs ou des oiseaux. Il chasse également les insectes en vol.
Le milan noir construit son aire dans les grands arbres, surtout dans les bois riverains des lacs, mais aussi en pleine campagne. Le nid est constitué de branchages et l’intérieur est rempli de chiffons, de papiers, de détritus. Il arrive fréquemment que l’on compte plusieurs dizaines de nids relativement proches formant ainsi de véritables colonies. Certains oiseaux s’installent sur des falaises, mais en général installent tout de même le nid sur un arbre ou un arbuste accroché à la paroi.
Un charognard tel que le milan noir a tout à craindre d’un empoisonnement lorsqu’il mange des rongeurs intoxiqués par des produits chimiques. Les autres causes de son déclin sont multiples: la persécution par l’homme et la chasse. D’autres dangers sont apparus récemment, tels que la collision et l’électrocution sur les lignes électriques.