Tadorne casarca / Tadorna ferruginea -Nicheur sédentaire-

Le tadorne casarca

Le tadorne casarca est un gros canard qui porte un plumage entièrement fauve orangé à l’exception de la tête qui est beaucoup plus claire. La transition tête-corps s’effectue par un petit collier noir en ce qui concerne le mâle. Il est absent chez la femelle. Les ailes sont noir et blanc avec un petit miroir vert dans sa partie centrale. Bec, pattes (assez longues), rémiges et croupion sont noirs.

 

428075_243411099083824_1546046293_n

Il adopte des moeurs diurnes. Bien que son vol soit très habile, il passe de longs moments à terre, marchant dans les lieux herbeux ou nageant dans l’eau peu profonde pour se nourrir. Alors qu’il est assez farouche pendant la période nuptiale, il devient assez sociable après la nidification.

 Il est monogame. Son nid est placé dans une crevasse de rocher, un terrier ou un trou d’arbre. En fait, il s’agit d’une simple dépression rembourrée de duvet. De février à mai, cela dépend des régions, la femelle y dépose 8 à 10 oeufs qui sont couvés pendant une période variant de 28 à 29 jours. Comme chez la grande majorité des canards, les petits sont nidifuges.

Majoritairement végétarien, on peut néanmoins le classer dans les omnivores. En effet, si son menu est constitué la plupart du temps de végétaux verts, de plantes herbacées et de graines, il n’en complète pas moins son alimentation en consommant secondairement des petits mollusques, des crustacés, des vers et des insectes aquatiques, ce qui est une pratique assez courante chez les canards.

 Il mesure entre 61 et 67 cm pour un poids de 1,2 à 1,6 kg. Le plumage est essentiellement roux, plus clair sur la tête. Les ailes sont noires avec un miroir vert. La tête, le bec et la queue sont noirs.
La femelle se distingue du mâle par la zone blanche étendue entre le bec et l’œil et l’absence de collier noir.

On rencontre le Tadorne casarca depuis la Roumanie et l’Ukraine jusqu’à la Chine et la Mongolie. De petites populations isolées sont présentes au Maroc et en Éthiopie.

Le Tadorne casarca niche au bord des rivières et des lacs de steppe, il évite les lieux boisés.

Le Tadorne casarca vit en couples ou en petits groupes. Les couples sont fidèles et défendent un territoire durant la période de reproduction. Celle-ci a lieu entre avril et mai ; le nid est placé dans un terrier, un trou d’arbre ou une crevasse. Le départ en migration a lieu au mois de septembre.

Le Tadorne casarca se nourrit en broutant ou en barbotant dans l’eau.

La population mondiale est estimée entre 170 000 et 220 000 oiseaux. Les oiseaux du Maroc et d’Europe de l’Est sont menacés par la chasse.

En période de reproduction, le Tadorne casarca fréquente les rives des rivières et des lacs d’eau douce, salée ou saumâtre, les plateaux des hautes terres et les régions montagneuses (atteignant jusqu’à 5000m dans l’Himalaya). Il est toutefois moins dépendant de ces grandes masses d’eau pour les zones de repos et d’alimentation que les autres anatidés.

En période internuptiale, l’espèce préfère les ruisseaux, les rivières lentes, les étendues d’eau douce, les prairies inondées, les marais et les lacs salés ou saumâtres ou encore sur les réservoirs artificiels à proximité des terres agricoles.

Il évite les eaux côtières, la végétation dense ou émergente, les plantes aquatiques flottantes.

Le Tadorne casarca est grégaire, excepté lors de la nidification. En dehors de la saison de reproduction, on les retrouve en famille ou en groupes, parfois de plusieurs milliers d’individus. Lorsque les trois de nidification sont proches les uns des autres, l’espèce est légèrement grégaire. Dans tous les cas, l’espèce est fortement territoriale, mais elle défend uniquement son site.

La saison de reproduction commence à partir de la mi-mars en Afrique du Nord, fin avril en Irak.

Le site de reproduction est un trou dans le sable ou l’argile qu’il soit naturel ou creusé par un autre animal, dans un bâtiment abandonné ou un hangar d’une ferme, dans un arbre creux jusqu’à 10 m au dessus du sol, dans les fissures des rochers ou d’une falaise. Le nid est une simple dépression qui peut être bordée parfois d’herbes. Le nid est construit par la femelle.

La femelle pond huit à neuf œufs (pouvant allant de six à douze œufs) ovales de couleur blanche. La femelle doit pouvoir effectuer une ponte de remplacement mais aucune donné ne le confirme actuellement. L’incubation dure 28 à 29 jours et est assuré uniquement par la femelle. Les jeunes, nidifuges, sont nourris par les deux parents. L’envol a lieu après 55 jours. L’âge de la première reproduction est de deux ans.

C’est un oiseau migrateur qui passera les périodes hivernales dans les pays plus chauds – au nord de l’Afrique par exemple – mais s’il trouve suffisamment d’endroits où se réfugier en cas de baisse importante de la température, il pourra tout aussi bien rester sur son lieu de prédilection. Les populations asiatiques sont essentiellement migratrices, ils se déplacent vers le sud sur un large front

afin de passer l’hiver vers des latitudes et altitudes plus faibles, en Inde et sur le sud-est de l’Asie. D’autres populations sont essentiellement sédentaires, des mouvements locaux sont toutefois présents liés notamment à la disponibilité en eau (abandon des zones touchées par la sécheresse ou des zones humides temporaires).

Sources: www.valduriot.fr / Oiseaux.net
Ecologie.ma vous est offert par Maroc Ecologie: votre référence pour les formations, communications et conseils dans les domaines de l'Environnement eu du Patrimoine Naturel.

Voir aussi

Lérot du Maroc

Le lérot (Eliomys quercinus) est un petit mammifère nocturne masqué d’environ 60 à 140 grammes …

pistachier

Bétoum: le pistachier de l’Atlas à toute épreuve

C’est un arbre fruitier spontané au Maroc qui impressionne par sa beauté, sa résistance et …

Un commentaire

  1. Très bonne initiative, la taille de la ponte peut dépassée 16 oeufs.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *