Une étude de l’Université d’Édimbourg a constaté que les oiseaux atteignent leurs aires de reproduction estivales en moyenne une journée plus tôt par degré d’augmentation de la température mondiale.
Arriver aux aires de reproduction estivales au mauvais moment peut être fatal à certains oiseaux migrateurs. S’ils arrivent trop tôt, ils risquent de ne pas trouver assez de nourriture et/ou de lieux de nidification. L’arrivée tardive impactera plutôt le moment de l’éclosion des progénitures et leurs chances de survie.
Une étude de l’université d’Edimbourg, publiée dans le Journal of Animal Ecology et soutenue par le Natural Environment Research Council, s’est attelée à la tâche d’identifier les espèces d’oiseaux les mieux adaptées au changement climatique.
Les chercheurs ont eu recours aux observations et données recueillies par les ornithologues professionnels et amateurs du monde entier depuis 300 ans. Ils se sont basés sur les dossiers des amateurs et des scientifiques, y compris les notes du naturaliste américain Henry David Thoreau du 19e siècle. Les chercheurs ont étudié plusieurs centaines d’espèces sur tous les continents.
L’étude a examiné la façon dont diverses espèces, qui prennent leur envol en réponse à des indices tels que l’évolution des températures saisonnières et la disponibilité des aliments, ont modifié leur comportement au fil du temps et à la hausse des températures.
La principale conclusion de cette étude confirme que les oiseaux arrivent désormais un jour plus tôt que la normale, pour chaque degré d’accroissement des températures dans les régions où ils vont nicher. Les migrants sur de longues distances, qui sont moins sensibles à la montée des températures, peuvent être les plus touchés par l’arrivée d’autres oiseaux dans les aires de reproduction.
Selon l’étude, la hausse des températures est la cause de ce changement migratoire. « Beaucoup d’espèces végétales et animales modifient le calendrier des activités associées au début du printemps, comme la floraison et la reproduction» explique Takuji Usui, de l’École des sciences biologiques de l’Université d’Edimbourg, avant de conclure : «Maintenant, nous avons des informations détaillées sur la façon dont le moment de la migration est en évolution et comment ce changement varie d’une espèce à l’autre. Ces aperçus peuvent nous aider à prédire à quel point les oiseaux migrateurs répondent aux conditions changeantes de leurs aires de reproduction ».