À Rabat, le HCEFLCD et l’UICN-Med ont organisé les 14 et 15 mai derniers un atelier de formation sur l’identification et l’atténuation de l’impact des infrastructures électriques sur l’avifaune. En marge de l’évènement une convention a été signée entre le HCEFLCD et la Fondation Européenne pour la Conservation et la Fauconnerie (EFFC).
Depuis 2015, le Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification (HCEFLCD) en collaboration avec le Centre de Coopération pour la Méditerranée de l’UICN (UICN-Med) et d’autres partenaires dans la région, développent des activités de transfert de connaissances en relation avec la conservation de rapaces menacés entre techniciens et gestionnaires des deux rives de la méditerranée. Dans ce contexte, et suivant la feuille de route convenue dans des séminaires précédents, le HCEFLCD et l’UICN-Med ont organisé les 14-15 mai à Rabat un atelier de formation sur l’identification et l’atténuation de l’impact des infrastructures électriques sur l’avifaune.
L’objectif principal de ce cours -qui fait suite à l’atelier organisé en du 19 au 20 avril 2017- est de promouvoir l’échange et le transfert des connaissances et des expériences acquises à propos de l’identification, l’adaptation et la correction des lignes électriques dangereuses pour l’avifaune. Plus de 35 participants d’institutions impliquées dans la conservation des oiseaux du Maroc et dans le secteur énergétique, y compris des techniciens de l’administration publique, membres d’ONG de conservation des espèces, techniciens de sociétés électriques, ont bénéficié de la formation. Cet atelier a également réuni des experts de sociétés d’électricité du Maroc et d’Espagne, de l’ONEE et de l’ENDESA.
L’atelier fait partie d’une initiative, promue par le Centre de Coopération pour la Méditerranée de l’UICN, qui vise à réduire la menace de mortalité des oiseaux de proie par l’électrocution ou collision avec des infrastructures énergétiques en Afrique du Nord, en collaboration avec les gouvernements et les sociétés d’électricité, et avec le soutien du Ministère espagnol de l’Agriculture, Pêche, l’Alimentation et l’Environnement, le Gouvernement régional de l’Andalousie et la Fondation Mava.
En marge de l’évènement une convention a été signée entre le HCEFLCD et la Fondation Européenne pour la Conservation et la Fauconnerie (EFFC). Signée par Mr. Mohamed Endichi, Directeur de la Lutte contre la Désertification et la Protection de la Nature au nom de HCEFLCD et Mr. José Manuel Rodriguez Villa, la convention établit un accord pour travailler ensemble sur la conservation en général et plus spécifiquement sur l’électrocution des rapaces au Maroc en s’appuyant entre autres pour cela sur les services et expertise de l’Association marocaine pour la fauconnerie et la conservation des rapaces.
Durant l’atelier, Andrew Dixon, expert en conservation de l’EFFC, a fait une présentation sur l’électrocution des rapaces en Mongolie et comment les fauconniers, en tant qu’intervenants, ont réagi pour contrer les énormes pertes, en particulier des faucons sacres. Il a également décrit les principales données et les moyens d’atténuer le problème. Des présentations ont également été faites par le HCEFLCD, la Junta de Andalucia et d’autres ONG internationales et locales, des compagnies d’électricité et des groupes d’intérêt.
La fauconnerie est l’art de prendre du gibier sauvage, dans son milieu naturel, en utilisant des oiseaux de proie entrainés à cet effet. L’UNESCO a reconnu la fauconnerie comme un patrimoine culturel immatériel de l’humanité dans 18 pays, dont neuf européens. Les fauconniers ont été à la pointe de certaines des plus importantes entreprises de conservation des animaux de l’Histoire, notamment la restauration du faucon pèlerin en danger critique dans les années 1960, la renaissance de la crécerelle de Maurice presque éteinte et la crise actuelle des électrocutions liées aux structures électriques affectant le faucon sacre en Asie centrale.