Le jardin zoologique national a organisé mardi 29 novembre une conférence scientifique, sous le thème : « à la rencontre du chat des sables au Maroc : résultats de l’étude éthologique réalisée au sud du Maroc ».
La conférence sur le chat des sables au Maroc a eu lieu au jardin zoologique de Rabat mardi 29 novembre. L’événement organisé sous le thème : « à la rencontre du chat des sables au Maroc : résultats de l’étude éthologique réalisée au sud du Maroc », a été présidé Dr Abdeladim LHafi, Haut Commissaire aux Eaux et Forêts et président du Jardin Zoologique National, et a été animé par Grégory Breton directeur général de Panthera France et le Dr Alexandre Sliwa curateur du zoo de Cologne (Allemagne).
L’événement a été l’occasion de restituer les résultats complets de l’étude éthologique sur le chat des sables initiée en 2013 et menée dans la région de Dakhla Oued Dahab. L’étude qui se poursuit encore est réalisée en collaboration avec le HCEFLCD et le jardin zoologique national et constitue la première étude de son genre en Afrique du Nord.
L’équipe de chercheurs a réussi à faire le suivi scientifique de chats des sables à l’aide d’émetteurs VHF, dans l’objectif de mieux connaître l’éco-éthologie de l’espèce. Aussi, l’équipe a pu prendre pour la première fois au monde, des photos et vidéos de chatons des sables à l’état sauvage.
Dr Gregory Breton explique comment les citoyens marocains peuvent contribuer à l’étude (podcast)
Dr Alexandre Silwa apporte quelques précisions sur le chat des sables et revient sur son expérience au Maroc (podcast)
Signature de conventions
Après une série de questions réponse qui a suivi la présentation, le Dr Abderrahim Salhi a exposé la démarche du jardin zoologique en tant que structure qui a pour mission de contribuer dans les efforts de conservation des espèces et aussi en tant que partenaire de la recherche scientifique. S’en est suivi la signature de plusieurs conventions entre le Jardin zoologique et ses partenaires.
Le plaidoyer du Dr LHafi
Après une mise en contexte du projet, le mot du Dr LHafi pour l’occasion a inclus un vrai plaidoyer contre ce qu’il a appelé « l’incantation de la croissance ». Faisant le bilan des vingt cinq dernières années d’efforts au niveau mondial pour contrer l’érosion de la biodiversité et la dégradation de l’environnement, le Haut Commissaire a estimé que « beaucoup d’indicateurs sont effrayants et se dégradent continuellement ». Selon le Dr LHafi: « il faut travailler d’une manière plus intense, parce qu’il y a urgence. Il ne peut pas y avoir de résultats sans une conception partagée du développement durable, qui n’est pas que croissance, mais une forme d’arbitrage entre trois éléments: la croissance, la préservation des équilibres écosystémiques et l’équité sociale. » le Dr Lhafi a rappelé que cette équité sociale est une composante majeure du développement durable à un moment où » 46% des richesses mondiales sont détenues par 0,7% de la population alors que les 75% n’en détiennent que 2,7%. ».