la Réserve de la Biosphère Intercontinentale de la Méditerranée

La RBIM est une Réserve de Biosphère unique en son genre. Elle est transfrontalière, comme bien d’autres réserves, mais reste l’unique intercontinentale au niveau mondial.

Elle s’étend sur un espace de près d’un million d’hectares. La réserve de biosphère est partagée à peu près à égalité entre les deux rives marocaine et espagnole. La partie qui relève du Maroc est située au cœur de la péninsule Tingitane. Elle ne concerne, pour l’essentiel, que la partie montagnarde du Rif occidental, dit pays Jbala. Elle couvre une grande partie de la Provinces de Chefchaouen et des espaces variables de la Wilaya de Tétouan et des Provinces de Fnidek, Fahs-Anjra et Larache.

intercontinentale
Cette partie renferme de nombreux écosystèmes naturels (forestiers, littoraux et marins) de grande valeur bioécologique. Certains ont été retenus au niveau des Sites d’Intérêt Biologique et Ecologique (SIBE), identifiés dans cette zone du Maroc par l’étude sur les aires protégées réalisée entre 1993 et 1995 : le site du parc national de Talassemtane, Jbel Bouhachem, Jbel Moussa, Lagune de Smir, l’Oued Tahaddart…

Une réserve à cheval entre deux continents

La Réserve de Biosphère Intercontinentale de la Mediterranée (RBIM) est la troisième Réserve de Biosphère du Maroc, dont l’acceptation finale par l’UNESCO a été prononcée en octobre 2006.

L’objectif de la RBIM est d’améliorer les conditions environnementales et de travailler pour le développement durable tout en essayant de créer et de consolider des canaux de communication et de participation des communautés locales et de développer la coopération entre les deux rives. La partie marocaine de la RBIM est censée constituer un cadre d’équilibre environnemental pour une région actuellement en expansion économique.

Le projet de la RBIM s’est inscrit dans le cadre de la concrétisation d’une « Déclaration d’Intention » qui avait été signée en juillet 2003 par le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification (HCEFLCD) et le Ministère Régional de l’Environnement de l’Andalousie (Espagne).

Une approche de gestion participative

L’objectif de ce projet, qui avait bénéficié de l’appui du programme MAB de l’UNESCO et du financement du Programme de l’Initiative Communautaire INTERREG IIIA Andalousie-Maroc (2003-2006), était la formulation d’une proposition conjointe pour la création d’une Réserve de biosphère assise sur les territoires des provinces du Nord-ouest du Maroc et celles de Cadiz et Malaga de l’Andalousie (Espagne).

Le projet de la RBIM a été conçu selon une approche participative impliquant différentes institutions aussi bien espagnoles que marocaines, et plus spécialement le HCEFLCD, avec l’appui solidaire du Ministère de l’Agriculture, du Développement Rural et des Pêches Maritimes et du Ministère de l’Environnement d’Espagne.

Le dossier de candidature de la RBIM avait été présenté conjointement par le Maroc et l’Espagne et a reçu un avis favorable du Comité Consultatif des Réserves de Biosphères en juillet 2006, lors de sa 13ème session. Son acceptation finale a été prononcée officiellement par le Comité Intergouvernemental de Coordination du programme MAB en date du 25 octobre 2006.

Lors du processus de concertation pour la création de la RBIM, le Maroc et l’Andalousie ont élaboré conjointement les bases d’un plan d’action global, de niveau transfrontalier, et ont convenu que chaque pays élabore, par la suite, un plan d’action spécifique répondant à ses priorités.

Extraits du site www.eauxetforets.gov.ma
Ecologie.ma vous est offert par Maroc Ecologie: votre référence pour les formations, communications et conseils dans les domaines de l'Environnement eu du Patrimoine Naturel.

A propos O.A

O.A
Founder of Ecologie.ma, Oussama Abaouss is a journalist specialized in the Natural Heritage of Morocco, a teacher of Environmental and Scientific Journalism at ILCS in Rabat, founder of the "tribe of Moroccan ecologists" and a member of the Moroccan Ornithological Group.

Voir aussi

Gypaète

Lancement du premier programme de recensement des rapaces au Maroc

Le premier programme de suivi et de recensement des rapaces rupicoles diurnes au Maroc, action …

Découvert au Maroc, un animal sans queue ni tête clôt un débat scientifique vieux de 150 ans

Grâce à des fossiles découverts dans le gisement de Bou Izagarne au Maroc, des chercheurs …

2 commentaires

  1. Avatar

    S'il n'y avait pas ce différent politique, entre le Maroc et l'Espagne, il serait peut être plus facile de travailler sur la création d'une réserve internationale ?

  2. Avatar

    est ce que je peux avoir plus d'information sur cette réserve sur sa structure c'est à dire sur les 3 zones qui constituent une réserve: zone centrale, zone tampon… merci d'avance

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.