C’est une espèce méditerranéenne. Le ganga cata est un oiseau discret et donc difficile à observer. Malgré son plumage coloré, l’observation n’est pas aisée. En effet, ces colorations multiples ont pour rôle de camoufler le ganga cata dans son milieu minéral (lui-même présentant parfois aussi beaucoup de couleurs).
Description du magnifique plumage dont se pare notre oiseau : capuchon orangé mais nuque et raie sommitale olive, trait sourcilier et gorge noirs ; haut de la poitrine olive, bavette brune, couvertures maculées de jaune sable, de noir et brun gris. En vol sont visibles les : rémiges grises à bordures noires, couvertures sous-alaires blanches, rectrices centrales longues et effilées.
Le ganga cata fréquente des habitats variés qui se superposent en bien des endroits avec ceux du ganga unibande. Elle est abondante dans les champs à végétation rase, les paysages dégagés, les zones semi-désertiques, les endroits pierreux et bordés de terres cultivables. Dans le sud de l’Espagne, elle affiche une très nette préférence pour les zones marécageuses, les terrains d’argile sèche parsemés çà et là de plantes xérophytes. Elle fréquente également les endroits sablonneux proches des mares et des lagunes.
En dehors de la période de reproduction, les gangas catas vaquent dans les espaces ouverts en bandes nombreuses. Ces attroupements denses sont formés d’adultes et de nombreux jeunes qui cherchent au printemps les lieux où ils peuvent s’abreuver. Au mois de mars, ces bandes se désagrègent et dès le mois d’avril on observe les premiers couples établis en solitaires. Cependant, il n’est pas rare de voir de nombreux couples se reproduire à proximité les uns des autres. Toutefois, au mois de mai, des petits groupes subsistent et il faut attendre la fin du mois avant qu’ils ne soient totalement désintégrés. La saison des amours commence souvent au cours des printemps pluvieux. Les mâles commencent la traditionnelle poursuite des femelles, tête baissée, queue hérissée et partiellement déployée en éventail. Ces rituels interviennent généralement au cours du mois de mai, cependant des pontes précoces peuvent intervenir dès la seconde moitié du mois d’avril.
La presque totalité de son régime est constitué de matières végétales. Le ganga cata mange surtout des graines, des herbes, des plantes sylvestres et des semences de céréales. Occasionnellement, il picote également des feuilles vertes et des bourgeons. Sur le continent africain et dans les déserts arabiques où les ressources sont rares, elle récupère les graines qu’elle trouve dans les excréments des chameaux. Comme les gallinacés, il ingurgite une grande quantité de sable et de petites pierres qui facilitent sa digestion.
Les gangas catas ne construisent pas de nid. Ils se contentent de déposer leurs oeufs dans une petite cavité naturelle du sol. On rapporte que, dans les déserts africains, il leur arrive de laisser leur ponte dans l’empreinte laissée par le sabot d’un chameau. En Espagne, le cata creuse plus fréquemment un trou sur le côté d’un buisson ou d’un arbuste ou dans une zone bien exposée au soleil.
Les poussins éclosent au bout de 19 ou 20 jours, simultanément ou avec un délai de 48 heures maximum. Leur plumage mimétique est brun jaunâtre, beige avec des rayures noires plus ou moins visibles sur le dessus. Dès que leur duvet est sec, au bout de 12 à 24 heures, ils quittent le nid, suivent les adultes et se cachent dans les broussailles, se nourrissant seuls et picorant au sol. Au bout de trois semaines, ils ont acquis de courtes ailes et l’intégralité de leur plumage juvénile. Dès qu’ils sont autonomes, ils forment de petites bandes familiales qui recherchent des endroits appropriés pour se désaltérer en compagnie de leurs parents.
Lors de la parade nuptiale, les individus volent rapidement et effectuent de fortes accélérations. Les ailes émettent alors des sifflements.
Extraits du site Oiseaux.net
Photos: Arkive.org