Outarde barbue , Grande Outarde / Otis Tarda -Nicheur sédentaire-

Outarde barbue

 

C’est la plus grande des outardes et probablement un des plus gros oiseaux volants. L’outarde barbue est également appelée grande outarde.

Mâles et femelles sont différents. Le mâle porte un dessus roussâtre barré de noir. La tête et le cou sont gris. De grandes plumes blanches, raides, semblables à des poils, ornent les deux côtés du bec. Une large bande pectorale rousse surmonte le ventre blanc. Les ailes, en partie blanches et grises, sont terminées par des extrémités noires. Le dessous de la queue est blanc et noir, le dessus roux barré de noir dans la continuité du dos.

Peu loquace l’outarde barbue émet parfois des glapissements graves.

Habitat :

Elle fréquente les steppes et les champs, les espaces herbeux sans arbres où elle peut voir très loin, les zones ouvertes ou les espaces dégagés dans les régions assez sèches et soumises à de fortes températures en été. Le climat doit être clément et les précipitations de neige peu fréquentes en hiver.

Comportements :

Elle est sédentaire et ne se déplace qu’en cas d’hiver rigoureux. Son instinct grégaire la pousse à former de grosses troupes en hiver. La parade nuptiale du mâle est particulièrement impressionnante et spectaculaire : il ébouriffe son plumage, gonfle une poche gulaire tout en écartant les ailes. Enfin, il piétine sur place en lançant des aboiements graves. En Europe, c’est une espèce menacée par l’industrialisation de l’agriculture, l’usage des pesticides, le dérangement et la réduction de son espace d’habitat. En vol, la grande outarde ressemble, à distance, à une oie. Elle vole avec la tête et le cou étendus en avant, et ses battements d’ailes sont vigoureux. Toutefois, à l’inverse d’une oie, ses ailes sont larges et nettement rectangulaires.

La femelle fait un nid très simple, soit en écrasant les herbes, soit en grattant une petite dépression dans le sol. Elle pond deux ou trois oeufs, gris pâle ou vert tacheté de brun et de gris. Ces derniers sont couvés par la femelle seule jusqu’à l’éclosion, qui survient au bout de 25 à 28 jours. Les poussins sont nidifuges, c’est à dire qu’ils sont capables de quitter le nid peu de temps après la naissance, mais doivent être nourris par les parents. Ils courent au sol peu après l’éclosion, dès que leur plumage est sec. La femelle nourrit chaque poussin avec des insectes et leur donne progressivement des plantes. A cinq semaines, les jeunes savent voler, mais ne sont indépendants qu’à un an environ.

Protection / Menaces :

En forte régression. Les problèmes principaux sont la disparition et la perte de qualité de son habitat naturel par suite au développement urbain et agricole; principalement, la monoculture céréalière, la mécanisation agricole, l’usage massif d’herbicides et la transformation en zones d’irrigation. Aussi menacée ponctuellement par la chasse et les collisions contre les lignes électriques.

Régime :

Elle est omnivore. La partie végétarienne de son menu est composée de feuilles, pousses, rhizomes, bulbes et baies. En ce qui concerne la partie carnée, on note principalement des insectes, des vers de terres, des mollusques, des lézards et des micromammifères tels que les campagnols. La grande outarde mange durant la journée. Elle se tient alors en petit groupe, déambulant à la recherche de nourriture tout en restant vigilante au moindre danger.

Au Maroc: 

Bien que la grande outarde (Otis tarda) soit une espèce protégée par la législation Marocaine, sa population a connu un important déclin (d’au moins 55%) au cours des 15 dernières années. Ainsi, une stratégie de conservation et un plan d’action pour préserver la grande outarde au Maroc au cours des 10 prochaines années ont été élaborés par le Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification et le Centre de Coopération pour la Méditerranée, en collaboration avec des experts de la commission de l’UICN et des Membres de l’UICN au Maroc tels que GREPOM, ainsi que d’autres organisations internationales, en conformité avec l’approche «un seul programme» de l’UICN.

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Sources: Oiseaux.net / Papy sauvage
Photo: Dick Hoogenboom
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3 commentaires

  1. la faune et flore de ce pays souffre du climat de corruption qui caractérise se système pourri

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