Depuis 4 ans, la Fondation Prince Albert II de Monaco soutient l’action de BirdLife International, par le biais de son partenaire espagnol, SEO/BirdLife et, après son affiliation au réseau international, l’ONG marocaine le GREPOM, pour consolider la population de cette espèce classée en danger critique d’extinction par l’UICN.
Au cours de ce déplacement, le Prince Souverain et Bertrand Piccard ont pu s’entretenir avec les acteurs locaux sur la problématique de l’ibis chauve et les efforts réalisés dans le cadre de ce projet pour préserver cette espèce symbolique. Un trophée en l’honneur de cette visite a été remis par le GREPOM au Prince.
L’Ibis chauve appelé aussi Ibis érémite vit en colonies sur des parois rocheuses semi-arides et sur des falaises côtières. C’est un échassier qui a une hauteur de 80 cm et une envergure de 120 à 130 cm. Il a, comme son nom l’indique, la tête chauve, un plumage noir-bleuté et un long bec courbe et rouge. Il se nourrit de lézards, d’insectes et de petits animaux.
Autrefois l’Ibis chauve était très répandu dans le moyen orient, l’Afrique du nord, et l’Europe du sud. En Egypte, il symbolisait la splendeur pour les contemporains des pharaons qui le représentaient souvent dans leur hiéroglyphes. Il a été depuis décimé par l’activité humaine. Il y avait donc urgence à s’engager pour sauver cette espèce de l’extinction.
Cette année les opérateurs de terrain ont vu leurs efforts récompensés avec une fructueuse saison de reproduction.
En effet, 148 poussins se sont envolés en 2013. Depuis 1996, la population a pratiquement doublé. Aujourd’hui on évalue à 113 les couples reproducteurs.
Ce projet qui est en passe de devenir une nouvelle « success story » pour la Fondation Prince Albert II de Monaco avec la sauvegarde d’une nouvelle espèce constitue également pour le parc national de Souss Massa, dont l’Ibis chauve est l’emblème, une grande opportunité pour le développement de l’écotourisme dans la région d’Agadir.
Ce projet est donc l’exemple même d’une réussite de protection de la biodiversité qui a des incidences positives sur les populations locales et le développement économique d’une région jusqu’à présent très isolée.
J'ai fait un tour dans le parc national de Souss Massa, 40 km de piste côtière le long des falaises entre Sidi Wassay et Aglou. Il n'y a pas une seule falaise qui ne soit occupée par l'homme (grottes creusées ou constructions) et cela laisse peu de tranquillité aux ibis chauves. Je suis très pessimiste sur l'extension future de l'espèce si l'on n'interdit pas totalement l'accès aux falaises vitales pour la nidification.
j'ai eu la chance de voir des ibis chauves,plusieurs fois ,quand nous partons au bled ,ca a été chaque fois une chance ou un miracle ;mais près de chez nos amis,il reste des zones protégées,dieu merci
La prochaine fois, on l'invite à Sidi Boughaba !!!!!!