Les participants à une rencontre sur la conservation des espèces de la flore et la faune sauvages au Maroc ont souligné, mercredi à Marrakech, la nécessité d’œuvrer de toute urgence pour préserver le riche patrimoine biologique et l’utiliser de façon durable pour le léguer aux générations futures.
Les intervenants dans le cadre d’un atelier de formation sur la planification stratégique pour la conservation des espèces, destiné à renforcer les capacités des partenaires locaux marocains dans le domaine de la conservation de la biodiversité, ont relevé que le nombre d’espèces sauvages menacées d’extinction ne cesse de croître, malgré les efforts louables du Maroc en matière de conservation des espèces à travers la mise en œuvre de cadres institutionnel et juridique adéquats et l’adhésion à la plupart des conventions internationales en la matière.
Ils ont ajouté, lors de cette rencontre, organisée par le Haut commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD) en partenariat avec l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN-Med), que malgré ces mesures de protection, plusieurs espèces de la flore et de la faune sauvages (mammifères, oiseaux, végétaux vasculaires…) sont classées comme rares ou en danger, d’où la nécessité de mettre en œuvre des stratégies et des plans d’action efficaces compte tenu des défis de la fragilité de certains écosystèmes.
Dans une déclaration à la MAP, le chef de service de la conservation de la flore et de la faune sauvages au sein du HCEFLCD, Hayat Mesbah, a indiqué que cet atelier de formation, qui devait se poursuivre jusqu’au 12 avril, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre d’un projet régional baptisé « Elaboration et mise en œuvre de plans d’action d’espèces dans les pays méditerranéens: amélioration de la capacité de gestion pour la conservation d’espèces menacées au Maghreb ».
Ces sessions de formation, dont le Maroc est la première étape, ont été décidées comme axe prioritaire dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet, a-t-elle poursuivi.
Dans une déclaration similaire, la coordinatrice de l’atelier de formation, Violeta Barrios, a fait savoir que ce projet qui regroupe le Maroc, la Tunisie et l’Algérie, est destiné aux cadres gestionnaires de la faune et de la flore sauvages, aux scientifiques, et aux ONG marocaines concernées par la conservation de la biodiversité et notamment les espèces menacées d’extinction.
Dans ce cadre, elle a souligné que ces ateliers de formation qui sillonneront outre le Maroc, la Tunisie et l’Algérie, visent à élaborer un plan transnational pour tout le Maghreb.
Il est à rappeler que l’UCIN-Med vise à travers ce projet à promouvoir le partage du savoir-faire pour l’élaboration de stratégies de conservation des espèces et la mise en œuvre de mesures de conservation appropriées pour les espèces menacées dans le bassin méditerranéen, un haut lieu de la biodiversité mondiale.