L’amandier (Prunus dulcis) est un arbre de la famille des Rosaceae, dont les fleurs d’un blanc rosé, apparaissent avant les feuilles. C’est le premier arbre fruitier à fleurir à la fin de l’hiver.
C’est un arbre aux fleurs blanches ou rosées pentamères (pièces florales par 5 ou multiple de 5). Il peut atteindre 6 à 12 mètres de haut. Il vit en moyenne plus de 100 ans et se multiplie par semis ou par greffes. Son bois, de bonne qualité, s’utilise en ébénisterie.
L’amandier, après l’olivier, est l’espèce fruitière qui occupe le plus de superficie au Maroc. Les arbres sont disséminés surtout dans les montagnes, avec des rendements très pauvres, bien qu’un quart de la superficie plantée soit constituée de plantations semi-intensives, représentant entre 70% et 80% de la production totale. L’autoconsommation utilise une partie importante de la production traditionnelle étant donné que les exploitations sont situées dans des zones défavorisées. Les coûts de production et la rentabilité varient énormément entre les zones défavorisées et les zones qui reçoivent une irrigation d’appoint. L’exportation est peu importante. Actuellement, il y a beaucoup de carences pour le développement de l’amandier au Maroc qui concernent la production ainsi que la commercialisation.
L’amandier occupe au Maroc une aire de 128.000 hectares avec un peuplement de 16 millions d’arbres. L’extension de la culture de l’amandier au Maroc découle de la plasticité de l’espèce et de sa faculté d’adaptation aux conditions pédoclimatiques les plus contrastées. Résistant remarquablement à la sécheresse, l’amandier présente par ailleurs une bonne adaptation au froid hivernal bien qu’il soit sensible aux gelées de fin d’hiver. De ce fait, c’est un arbre qui, en association avec l’olivier, a été utilisé à grande échelle dans les programmes de plantations des régions au relief accidenté pour la lutte contre l’érosion (projet de Développement Région al du Rif Occidental, projets intégrés et opération de défense et restauration des sols). L’amandier a été aussi largement cultivé dans le cadre de support au développement visant la valorisation des terres marginales.
La plus grande partie des plantations est localisée en zone de montagne, dans le Rif et le piémont du Haut Atlas et dans les zones du sud au climat aride ou semi-aride.
En cultures traditionnelles, l’amandier est constitué généralement de peuplements de semis qui présentent une grande diversité phytogénétique et une hétérogénéité préjudiciable à qualité commerciale du produit.
Des plantations semi-intensives, conduites selon des techniques modernes existent cependant dans les régions de Fès, Meknès et Marrakech. Cependant, leur superficie n’excède pas les 30.000 hectares.