Délimitation et immatriculation de 98% du domaine forestier à fin 2013

Le Haut-commissaire aux Eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, Abdeladim L’Hafi, a affirmé que le Haut-commissariat a pu délimiter et immatriculer 98 pc du domaine forestier à fin 2013, ce qui est un exploit en matière de préservation des forêts qui constituent une propriété incessible de l’ensemble des Marocains.

 

Dans une interview à la MAP, M. L’Hafi a précisé que l’opération de délimitation et d’immatriculation du domaine forestier, qui s’achèvera en 2014, consacre les droits d’usage des populations riveraines conformément à des règles et fondements juridiques qui prennent en considération la nature de ces terres et protège le domaine forestier contre les tentatives visant son appropriation.

L’opération de délimitation du domaine forestier, qui couvre 9 millions de hectares de la superficie du Maroc, n’équivaut pas à une appropriation des terres mais se déroule conformément à des procédures rigoureuses et transparentes, prenant en considération avant tout les droits des tiers disposant de preuves, a expliqué M. L’Hafi soulignant que l’appropriation des terres forestières par des personnes annule le droit d’usage des collectivités et conduit à une dégradation des ressources forestières et à une perturbation des écosystèmes.

Selon le Haut-commissaire, les objections contre la délimitation administrative font état d’une confusion entre le droit d’usage et le droit d’appropriation, raison pour laquelle des lois ont été mises en place, dont un décret qui garantit le droit d’usage pour une durée déterminée, étant donné que les opérations de reboisement exigent une interdiction du pâturage.

M. L’Hafi a indiqué que les ayant droits et les usufruitiers bénéficient, durant la période d’interdiction de pâturage d’une indemnisation qui leur assure le prix du fourrage.
Pour préserver la diversité biologique, le Haut-commissaire a souligné que la loi relative aux réserves dont la superficie dépasse 2,5 millions d’hectares a été reformulée conformément aux normes internationales, notamment celles adoptées par l’Union internationale pour la conservation de la nature, outre la création d’une réserve biologique intercontinentale entre le Maroc et l’Espagne, avec une superficie d’un million d’hectares, ce qui est une première au niveau mondial.

Cette réserve biologique a pu voir le jour grâce à la réalisation d’études sur 154 sites biologiques et écologiques et 10 parcs nationaux destinés notamment à l’écotourisme, a-t-il ajouté.

S’agissant du nouveau plan décennal (2015-2023), M. L’Hafi a précisé qu’il s’articule notamment sur les résultats du plan décennal (2005-2014) en vue de déterminer les carences, soulignant que l’objectif escompté est de parvenir à une réconciliation entre les usagers et les ressources naturelles, en général.

Et d’ajouter qu’après avoir délimité l’assiette foncière de la forêt et réalisé la requalification des écosystèmes à travers le reboisement, le HCEFLCD déploie ses efforts pour inculquer aux citoyens les valeurs pour un bon comportement face à l’environnement afin d’éradiquer certaines pratiques qui ont causé une dégradation, voire même la disparition de certains écosystèmes.

La réalisation de cet objectif, selon M. L’Hafi, est tributaire du regroupement des usagers dans le cadre de coopératives et d’associations pour un développement aux niveaux local et régional allant de pair avec les objectifs fixés par l’Initiative nationale du développement humain.

Le HCEFLCD s’active également pour mettre en place une structure qui érige l’interlocuteur en un responsable local, œuvrant dans le cadre d’une association ou d’une coopérative, et qui permet de passer d’une économie archaïque à une économie développée en attribuant aux ressources forestières une haute valeur ajoutée, a-t-il signalé, ajoutant que le plan décennal vise aussi à développer l’écotourisme à travers l’adoption de lois qui permettent aux ayant-droits de tirer profit de ses revenus, étant donné que cette forme de tourisme constitue un levier très important pour le développement local.

Dans le cadre de la gestion des aléas des changements climatiques, le Haut-commissaire a affirmé que l’ensemble des écosystèmes vont être requalifiés afin qu’ils puissent résister à ces changements conformément à une politique préventive.

 

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Un commentaire

  1. c’st vrais que le Maroc possède un nombre important d’aires protégées (10 parcs, 154 SIBE sans parlé des autres sites qui seront inscrites en 2020, 24 sites Ramsar et plusieurs réserves biologiques, réserves et sites naturelles…..) selon l’ancienne loi sur les aires protégées. mais en réalité, peu de ces espaces (seulement les Parcs) qui bénéficient un statut réel de protection.
    je me demande s’il y’a des nouveautés de la nouvelle loi sur les aires protégées du Maroc, surtout les textes d’application ?!!

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