Le conseil national des forêts a été l’occasion de faire le bilan du programme décennal 2005-2014. Pour l’élaboration du nouveau programme décennal, nouvelle feuille de route de la stratégie forestière nationale, la projection anticipative s’étend jusqu’en 2100.
Le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts a organisé mardi à Ifran son conseil national des forêts, première édition en son genre, depuis que la gestion forestière au Maroc est assumée par un Haut Commissariat en 2003. Instauré par Dahir en 1976, le conseil national des forêts est sensé réunir les éléments de définition de la politique du gouvernement en matière de développement économiques des zones forestières et de parcours, et aussi, de proposer les moyens et mesures intégrées afin de promouvoir le développement des zones forestières et leurs zones riveraines.
Présidée par le Dr Abdeladim L’Hafi et axé autour d’une présentation du bilan concernant le programme décennal 2005-2014 et des orientations de celui prévu pour la période 2015-2024, cette édition du conseil national des forêts a aussi été l’occasion pour des intervenants d’horizons différents de donner leurs appréciations, remarques et recommandations.
Deux ateliers thématiques:
En une matinée, l’ouverture officielle par une réunion de représentants des autorités concernés et de la société civile impliqués dans la gestion forestière a été suivie de la projection d’un film institutionnel sur la mission du HCEFLCD puis de deux ateliers thématiques simultanés.
L’atelier sur la gestion des risques naturels et des potentiels et fragilités de ressources naturelles au Maroc, a entre autres mis en exergue l’aspect anticipatif intégré dans le nouveau programme décennal 2015-2024 du HCEFLCD.
Mr Mohamed Endichi a révélé que le Maroc classé dans une zone à risque en termes d’impact mondial du réchauffement climatique (voir carte ci dessous ndlr), connaîtra à l’horizon 2100 un nouvel étagement écosystémique causé par l’augmentation de la température moyenne et par la potentielle dégradation des systèmes agricoles et forestiers. « Le Maroc doit anticiper les risques qui le concernent. C’est le principe qui a été pris en considération dans l’élaboration du plan décennal 2014-2024». A-t-il souligné. « Les écosystèmes forestiers Marocains, constituent un patrimoine naturel fragile, soumis à une pression résultant d’une causalité complexe » a expliqué pour sa part Mr Jamal Eddine Ouchkif qui a précisé que les efforts en matière de lutte contre les risques naturels étaient accompagnés par des mesures de « restauration des écosystèmes ».
Présenté comme capitalisant sur les acquis du premier programme décennal 2005-2014 en matière de: sécurisation foncière du domaine forestier, de la réhabilitation des écosystèmes forestier, de la lutte contre la désertification et de la conservation et de la valorisation et conservation de la biodiversité; le nouveau programme décennal 2015-2024 adopte une vision désormais basée sur les trois dimensions de gestion durable des espaces naturels : temporelle, socio-économique et anticipative.
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