Des fouilles faites sur le site Jebel Irhoud au Maroc ont donné lieux à une découverte majeure sur l’origine de l’Homo Sapiens. Alors qu’on croyait que l’espèce humaine avait émergé en Afrique de l’Est il y a environ 200000 ans, les scientifiques marocains, allemands, et français ont retrouvé au Maroc des traces qui datent de 300000 ans !
Une publication de la revue scientifique Nature annonce une découverte Majeure sur l’origine de l’Homme. Des recherches menées par une équipe internationale dirigée par le Français Jean-Jacques Hublin, de l’institut Max Planck de Leipzig ont révélé de nouvelles données sur « les origines de l’Humain moderne ».
La découverte a été faite grâce à des fouilles effectuées au Maroc, plus précisément sur le site Jebel Irhoud. L’endroit se situe dans une ancienne mine à ciel ouvert à l’Ouest de Marrakech.
Vers une meilleure connaissance de nos ancêtres?
L’équipe de chercheurs a trouvé des restes humains et leurs outils primitifs en silex qu’ils ont pu dater à quelque trois mille siècles. Oui, vous avez bien lu : 300000 ans. Les théories le plus souvent admises établissaient que l’espèce humaine avait émergé en Afrique de l’Est, autour des Afars, il y a environ 200 000 ans.
Cette découverte ajoute de nouveaux éléments sur l’ancienneté de l’espèce Homo Sapiens, et sur sa répartition en Afrique. Elle implique un scénario évolutif complexe de notre humanité qui englobe l’ensemble du continent africain assurent les découvreurs.
Ancêtres directs ou partiels, Homme ou Hominidé ?
Les ossement retrouvés ressemblent à ceux des humains modernes bien que la taille du crâne soit à quelque 20% plus petite. Les chercheurs ont expliqué que le site du Maroc, bien qu’il soit le plus ancien découvert, n’est pas « le nouveau berceau de l’espèce Homo sapiens » mais que cette dernière s’est déployée à un moment clé, à la faveur d’un changement climatique mais aussi grâce au développement de leur cerveau.
« Notre idée est qu’en fait, l’émergence de l’homme moderne est plus ancienne encore, et qu’il s’agit d’un phénomène panafricain » a conclu M. Hublin.