Toutes les tortues marines sont menacées à l’échelle mondiale. Les six espèces pouvant être rencontrées sur les côtes marocaines le sont donc aussi.
L’espèce la plus fréquente au Maroc, Caretta caretta, (carouane) est souvent remontée accidentellement dans les filets des pêcheurs. A titre d’exemple, les seules données statistiques qui existent et qui datent en 1991 montrent que pour cette seule année, 3581 individus de cette espèce ont été remontés accidentellement sur la seule façade méditerranéenne de notre pays, pourtant, le Maroc n’est ni producteur, ni consommateur de tortues de mer, mais, ces pêches accidentelles, chez nous et ailleurs, pourraient avoir des conséquences graves sur la pérennité de cette espèce.
Au sud du Maroc et en Mauritanie, une autre espèce, la tortue verte (Chelonia mydas) est très appréciée par les populations mauritanienne et saharienne voisines; ce qui pourrait y entraver le maintien de ses populations si des mesures d’exploitation rationnelle ne sont pas instituées.
La tortue luth (Dermochelys coriacea) est essentiellement menacée par la pêche accidentelle, surtout sur les côtes sahariennes du Maroc.
Quant aux autres espèces (Eretmochelys imbricata, Lepidochelys kempi et Lepidochelys olivacea), celles-ci sont très rares dans notre région; mais, puisqu’elles sont menacées là où elles sont très abondantes, elles le sont certainement chez nous, là où elles sont très rares.