Très discret, le caracal fait partie des espèces les plus difficiles à observer. Thomas Lahlafi biologiste franco-marocain engagé avec l’équipe Harmush nous livre en exclusivité les dernières bonnes nouvelles concernant de nouvelles preuves de présence.
Suite aux récentes données de caracal (cf Sidi Imad Cherkaoui, Salim Meghni), de nouvelles données ont pu être récoltées grâce aux expéditions menées par l’association Harmusch. Cette équipe composée de plusieurs naturalistes espagnols très expérimentés, sillonne le Sahara depuis plusieurs années à la recherche des vestiges de la grande faune saharienne, bien mal en point comparée à ce que Valverde décrivait dans les années 50.
Ainsi, des empreintes évidentes ont été trouvées près d’un point d’eau, entre Guelmim, Assa et Tantan, au mois d’avril 2017:
2018 : images de deux caracals pris par des pièges photographiques!
A cela s’ajoutent deux autres données en 2018, toujours dans cette grande zone géographique, provenant toutes deux de pièges photographiques. Malheureusement, les photos ne sont pas exploitables, puisqu’elles ne montrent à peine qu’un bout de l’arrière de l’animal. Elles permettent tout de même l’identification grâce à la comparaison de taille et de couleur avec les autres espèces présentes (Chacal du Sénégal -Loup doré d’Afrique-, Chat ganté, etc…).
Il est bien sûr toujours agréable de constater de nouvelles données prouvant que l’espèce est toujours présente au Maroc. Il faut cependant prendre en compte le fait qu’elles sont le fruit d’un énorme travail de prospection réalisé par Harmusch et ne traduisent pas forcément une hausse de la population. On peut d’ailleurs conclure qu’au vu des efforts fournis, un nombre aussi faible de données démontre une très grande rareté du Caracal au Maroc, toujours sous le joug de nombreuses menaces majoritairement liées à l’Homme.
Plus d’explications de Thomas Lahlafi en podcast à écouter ci après: