La division de protection de la Nature du HCEFCLD en partenariat avec le JZN travaille actuellement à renforcer l’état de conservation de quelques félins prédateurs menacés au Maroc. Le chat des sables sera le premier à bénéficier de mesures de conservation à l’état sauvage.
Jeudi à Rabat a eu lieu au Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification, un atelier sur la thématique des espèces menacées au Maroc. L’événement a été organisé à l’occasion de la Journée Mondiale pour la Biodiversité.
Journée Internationale de la Biodiversité : le #HCEFLCD dresse le bilan et l’état des lieux. #CDB pic.twitter.com/q8FjqPvpuo
— LHAFI (@AbdeladimLhafi) 25 mai 2017
M. Zouhair Amhaouch en présentant les réalisations du décennal 2005-2014 de la stratégie nationale de la conservation de la nature a expliqué en détail le plan d’action national relatif à la protection des espèces en voie de disparition.
« Notre stratégie de conservation sera renforcée par l’intégration de nouvelles espèces qui sont classées dans la liste rouge, et qui méritent des mesures supplémentaires de conservation. En plus des plans de conservation déjà entamés (ongulés, macaque, phoque moine, oiseaux menacées..) nous travaillons avec l’UICN sur un plan d’action pour les rapaces, mais aussi sur des suivis en partenariat avec le Jardin Zoologique National d’un certain nombre de félins dont le chat des sables et le caracal, ainsi que des reptiles menacés d’extinctions » a annoncé M. Amhaouch lors de sa présentation.
En réponse à une question d’Ecologie.ma sur l’état d’avancement du suivi concernant ces félins, le Dr Abderrahim Salhi du Jardin Zoologique National, a expliqué qu’un programme sur la conservation du chat des sables avait déjà été lancé.
« Nous avons entamé la deuxième année de travail en étroite collaboration avec des zoos en France et en Allemagne. Dans la région d’Aousserd il y a eu l’identification d’un certain nombre de spécimens de chats des sables. Pour la première fois, il y a eu capture de quelques uns de ces individus puis installation d’émetteurs GPS dans la perspective d’un suivi scientifique. L’objectif de ce programme est d’aller vers un élevage (un noyau reproducteur) mais aussi un programme de conservation dans l’habitat naturel de l’espèce » a expliqué M. Salhi Abderahim.
Comme avec la plupart des petits félins, il existe très peu d’études sur le chat de sable dans son habitat naturel. Les résultats préliminaires de l’étude scientifique qui a été menée en collaboration avec le HCEFLCD ont été publiés en Juillet dernier.
Cette étude vient ajouter de nouvelles connaissances inédites qui permettront de mieux connaitre l’écologie de l’espèce afin de mieux s’attaquer à sa conservation. Dans quelques mois, aura lieu au Maroc un événement pour la restitution des résultats complets de l’étude.
« Il y a eu de très belles photos grâce aux dispositifs de pièges photographiques : c’est la première fois au Maroc qu’on capture en photo les petits de chats des sables à l’état sauvage» nous a confié le Haut Commissaire Dr Abdeladim Lhafi .
Tant que le soucis de protection n'implique pas la société civile , on ne peut espérer une évolution des mentalités . Il faut mettre des programmes de sensibilisations en parallèle au niveau des écoles . Les enfants sont l'avenir du pays . Quand on vois leur engouement pour des personnages fictifs de dessins animés, je ne peux que rêver que leurs peluches soient des copies de ce magnifique chat de sable , qui pourrait devenir la mascotte nationale pour la préservation des espèces en danger . Il est tellement mignon que le monde entier pourrait succomber . Il faut penser à une action de vulgarisation en parallèle du travail scientifique.