Lundi 9 Février, s’est tenu à Rabat un atelier national sous le thème «un partenariat renforcé pour une gestion et une valorisation durable des forêts Marocaines».
L’événement organisé par le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification a connu la participation d’un nombre important de représentants de la société civile qui s’activent dans des domaines en corrélation avec les écosystèmes forestiers Marocains.
Cette rencontre constitue une première étape dans la réalisation d’un programme de renforcement des capacités et des dynamiques d’implication de cette frange de la société civile au Maroc : Adoptée par la commission européenne le 20 septembre 2011, la «Facilité Société Civile» prévoit une enveloppe de 22 millions d’Euros en direction des pays destinataires de la politique de Voisinage. Au Maroc, le programme « Facilité Société Civile » a pris la forme d’une assistance technique directe auprès de la Délégation de l’Union européenne dotée d’un budget de 1.2 millions d’Euro.
La journée a commencé par l’allocution du Haut Commissaire qui a synthétisé brièvement les étapes de l’évolution de la gestion forestière au Maroc depuis l’indépendance tout en soulignant la nécessité de tirer les enseignements des expériences précédentes. Recommandant une approche rétrospective qui ne manque pas de contextualiser les décisions prises par le passé, et qui capitalise sur les anciennes expériences d’une manière plutôt empirique d’académique, le Dr L’Hafi n’a pas manqué de préciser que la société civile constituait un partenaire important qui se doit, avec les ayants-droit, de s’approprier des projets de développement, dans un cadre durable, qui ne décapitalise pas les actifs écologiques.
S’en est suivie la présentation des résultats de l’étude de cartographie de la société civile réalisée en 2014 avec l’appui de l’Union européenne, dans le cadre du Programme « Facilité Société Civile », mis en œuvre dans les Provinces de Taza, Khénifra et Chefchaouen. Cette étude préalable a permis d’analyser le positionnement et le rôle des organisations de la société civile dans la mise en œuvre de la politique forestière sur les 3 provinces étudiées. L’une des principales recommandations de cette étude est la nécessité de faciliter le dialogue et les mécanismes de partenariat du HCEFLCD notamment au niveau d’outils concrets comme les appels à projets afin d’expérimenter et de jeter les bases de nouveaux partenariats.
Après la séance plénière, se sont déroulés en parallèle, deux ateliers thématiques :
Le premier atelier intitulé « une vision partagée de l’implication de la société civile pour la conservation et l’appropriation des fonctions de la forêt » avait pour objectif de recueillir les visions et propositions des participants par rapport à deux grands axes important dans cette impulsion donnée à la relation du HCEFLCD avec la société civile: les divers outils de facilitation du dialogue, et les éventuels mécanismes de partenariat.
Le deuxième atelier intitulé «gestion durable des forets et contribution de la valorisation des produits forestiers à l’économie locale » s’est articulé autour de deux sous thèmes : « Quel partenariat entre communes rurales, société civile et administration forestière pour la gestion et la valorisation des forets et de ses produits ? » et, « Quels modèles de partenariat pour une meilleure contribution de la gestion durable des forêts et de l’exploitation forestière à l’économie locale ?».
Pour clôturer la journée, une deuxième séance plénière a permis de présenter la synthèse des diverses recommandations émises par les participants. En plus des propositions déjà émises par l’étude de cartographie des OSC (organisations de la société civile), plusieurs suggestions des participants à l’atelier ont été retenues pour l’étude.