Le caracal ressemble à un lynx avec ses oreilles pointues ornées d’un pinceau de poils noirs et sa courte queue. Il possède également des marques faciales noires caractéristiques, sur son pelage de couleur fauve.
Les noblesses indienne et arabe utilisaient le caracal pour la chasse (gazelles, antilopes, lièvres et oiseaux). Le mot « Caracal » vient du turc « Karakal », ce qui signifie « oreilles noires ».
Bien que rare et menacé, le caracal existe encore à l’état sauvage au Maroc.
Fabrice Cuzin (spécialistes des mammifères du Maroc) en parle dans sa thèse:
« Le caracal s’approche parfois de l’homme, pour visiter en particulier les milieux de
cultures irriguées. C’est un prédateur très efficace, qui, selon plusieurs informateurs, s’attaque parfois au petit bétail et aux volailles, aussi bien au Maroc (plusieurs informateurs) qu’en Afrique du Nord et au Moyen Orient, avec des cas d’attaques très destructives sur des animaux parqués (Weibstein & Mendelsohn 1990, Heptner & Sludskii 1992, Dragesco-Joffé 1993).
L’espèce est protégée par la loi, mais cette protection est peu appliquée, plusieurs
animaux ayant été tués par des chasseurs après 1959. La dégradation des milieux peut contribuer à la régression de l’espèce, par destruction du couvert végétal, et diminution de la biomasse des proies. Etant donné la raréfaction du chacal doré, les phénomènes de compétition avec cette espèce (Weibstein & Mendelsohn 1990) auraient pu avoir un effet favorable sur le caracal, si les effectifs de ce dernier ne s’étaient effondrés.
La densité de l’espèce est manifestement extrêmement faible, et il est très probable que l‘espèce ait totalement disparu de nombreuses régions.
En 1996, l’espèce était considérée au niveau national comme en danger « Endangered », à « Data deficient », vu la rareté des données (Cuzin 1996).
Afin d’assurer la conservation de l’espèce, il serait indispensable que la loi concernant sa protection soit effectivement appliquée, en particulier en matière de destructions dans les réserves de chasse. »
ça serait une honte de laisser s'éteindre une telle merveille au Maroc (idem pour les autres félins): c'est bien ces espèces qui font notre richesse naturelle et donnent à notre patrimoine une garantie pour l'avenir. Si on ne réussie pas de tels programmes, on ne peut pas prétendre faire partie des pays ayant une stratégie de conservation…
NB: il ne faut pas perdre d'esprit que ces espèces sont mieux adaptées à l'environnement de notre Maroc, que les marocains eux même…elles ont donc bien le droit d'y rester.