Savez que le royaume avaient un jour des girafes parmi sa biodiversité? Cette espèce était une sous espèce d’Afrique du Nord.
« La girafe est originaire d’Afrique, principalement au Sud du Sahara, l’est du Sénégal, le sud de la Somalie, l’Ouganda, le Kenya, la Tanzanie ; et en Afrique Australe : Angola, Afrique du Sud, Botswana, Malawi, Mozambique, Namibie, Swaziland, Zambie, Zimbabwe. Les girafes ont disparu de la plupart de l’Afrique de l’Ouest, à l’exception de la population résiduelle au Niger. Ils ont été réintroduits en Afrique du Sud pour les réserves de chasse.
La population des girafes d’Afrique occidentale a baissée fortement dans les décennies récentes. D’autre part, les populations de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe sont stables, et dans certaines régions elles ont même augmentée. La girafe est une espèce protégée dans la plupart de sa répartition. »1
« Selon Dekeyser (1955), on connaît deux espèces de girafes (Giraffareticulata De Winton) dans l’Est africain et la girafe tachetée (Giraffa camelopardalis Linné) qui vit dans le Sahara et l’Ouest africain.
Giraffa camelopardis peralta représente une forme à robe claire et n’a pas de cornes occipitales. Il existe 8 sous-espèces de girafes.
Dès le Paléolithique inférieur, la présence de girafidés est attestée par des restes osseux dans le gisement pré-acheuléen de l’Aïn Hanech (GiraffaPomeli) (Camps, 1974), de Giraffa Camelopardalis : dans l’Acheuléen de Ternifine et dans l’Atérien d’El Aliya, Tanger (Vaufrey R., 1955, p. 384-385). Mais aucun site épipaléolithique n’a livré d’ossements de girafidés. A partir de l’Holocène, la girafe lorsqu’elle occupe de nouveau les régions sahariennes à la faveur du retour d’une plus grande humidité est un animal des plus fréquents dans le bestiaire préhistorique qu’offre l’art rupestre, depuis le Néolithique jusqu’à l’époque caméline.
De tout temps, l’homme a recherché la girafe car elle présentait une masse considérable de ressources. Capturée vivante, elle pouvait lui fournir du lait fort apprécié. La viande rappelant celle du bœuf est excellente ; débitée en lanières pour être séchée, elle était ensuite vendue aux caravaniers et était quelquefois troquée contre du mil. La peau, très estimée des Touaregs, leur fournissait des cordes pour puiser l’eau et de solides semelles pour les sandales dont le prix était le double ou le triple de celles en peau de bœuf. Occasionnellement, certains boucliers touaregs ont été tirés de la peau de girafe.
Ceci explique que la capture de cet animal, soit apparue dès le Néolithique, sous diverses formes.
Les fréquentes représentations rupestres de girafes tenues par des longes fixées sur le museau, accrochées à des piquets, ou retenues par un lien (comme dans le djebel Uweinat et le Tassili-n-Rerhoh, Gauthier, 1996, p. 101, 119 et fig. 106) attestent des tentatives d’apprivoisement. Dans une gravure préhistorique d’Ar-kana (Djado, Niger, Gauthier, 1996, p. 101), une girafe porte une entrave placée diagonalement, sur toute la longueur de la partie inférieure de la patte antérieure droite qui est liée à la postérieure gauche, ce qui l’empêchait de se déplacer par petits sauts ; ceci montre bien que les hommes préhistoriques n’ignoraient pas que la girafe marchait l’amble. Dans le Sud marocain, une girafe est immobilisée par une grosse pierre (Wolf, 1993, fig. 112). Dans l’oued Alamasse, Messak, Libye, un homme conduit une girafe récalcitrante (Lutz, 1995, fig. 76). Un autre est juché sur le dos d’une girafe dans un groupe de 3 de ces animaux (oued Djerat, Lhote, 1976, n° 1241-1243).
D’énormes lacets d’un mètre de diamètre pouvaient être placés dans les arbres et servaient à capturer l’animal. Les pièges* à pointes radiaires de grande taille (54 centimètres de diamètre) sont employés pour la capture de la girafe ; ils sont figurés dans l’art rupestre du Sud Marocain (Wolf, 1998). »2
« La Girafe, liée aux steppes à Mimosées, assez adaptée aux pays secs mais ayant toutefois besoin d’eau, semble s’être maintenue assez tardivement au Sahara. Elle est connue dans quelques sites rupestres des monts des Ksour : Abd El Hak, Aïn Tazina, Djattou : toujours aux approches du Maghreb, on la trouve à Tameghout, au Sous, au Dj. Taskala, à Tamanart, à l’O. Chebika ? Vers la Seguiet El Hamra, à El Mekeiteb, Oumat Chegag et Oumat El Lham, et, aux Eglab, il Aguilet Abderrahmane. Presque toutes ces figurations appartiennent aux groupes naturalistes et à pasteurs à bovidés, donc au Néolithique.
Des représentations de facture plus grossière, qui peuvent être des Girafes, ont été signalées par JOLEAUD en divers points du groupe sud-oranais, mais compte tenu du faible nombre de ces animaux figurés de façon certaine dans la région, il semble que, déjà rares à l’époque des pasteurs à bovidés, elles aient disparu aux époques chevaline et libyco-berbère, des régions présahariennes du Nord.
En Mauritanie du Sud (Adrar,Tagant, etc…) elle est présente dans une dizaine de sites rupestres, de facture libyco-berbère : ce domaine a donc connu des Girafes à une période tout à fait récente.
Cet animal n’a donc disparu que tardivement du Sahara : l’îlot résiduel du Sud du Maghreb dut être résorbé à l’époque libyco-berbère, ainsi que celui du Fezzan, du Tassili, des Ajjers, de l’Ahnet, du Hoggar et du Tibesti, mais se maintenir plus tard, en Adrar, Aïr, Iforas, et au Borkou, au voisinage de son habitat actuel.
Les mentions anciennes de Girafes du Nord-Ouest africain sont rares : la première que virent les Romains, en 46 av. J.-C., un siècle donc après leur établissement en Afrique, venait d’Alexandrie et donc vraisemblablement du haut Nil.
STRABON, qui vivait vers notre ère, mentionne au-dessus de la Maurusie, sur la mer extérieure, le pays des Éthiopiens où selon Iphicrate, vivent des Girafes, des Éléphants et des « Rhizes ». Cette région correspondrait au Sud marocain et à la Seguiet el Hamra.
Des figurations de Girafes ont été relevées à Ghirza, en Tripolitaine, sur des bas-reliefs d’époque tardive et le chroniqueur JEAN DE BICLAR raconte qu’en 573, les Maccuritae offrirent à l’empereur de Byzance une Girafe.
Cette peuplade, si elle est identique aux Maccourai de Ptolémée, habitait vers la vallée du Chélif.
En Mauritanie où elle était citée comme abondante dans l’Haceira au Sud du Tagant et remontant pendant l’hivernage jusqu’à l’Adrar Timetrin (19° N) et l’Adrar Tigirit (17° N), elle paraît singulièrement raréfiée. On a cependant signalé à M. MONOD que vers 1950 un couple en a été tué dans la région d’Aguelt Nemadi, en plein Sahara, près du 20° N. « 3
on a perdu une grande diversité de faune et flore ,et ca pas l'air d'en finir