Quand on a le souci de contribuer à protéger l’environnement, et qu’on est attentif à l’évolution de la situation des écosystèmes marocains, on finit toujours par se poser une question: quel degrés de priorité accordent nos décideurs politiques et nos autorités à ce chantier primordial et vital?
La plupart des gens sont au courant par exemple de la mission , fort honorable d’ailleurs, des agents et employés du haut commissariat des eaux et forêts dans ce domaine. leur responsabilité consiste à être la première ligne de front contre les incendies de forêts, mais aussi à constituer le premier rempart contre tous les trafics en matière de faune et de flore ainsi que la gestion et protections des ressources en eau, sans oublier la lutte contre la désertification.
Qu’en est il des gendarmes? la réparation de leurs effectifs à travers tout le royaume fait qu’ils ont incontestablement un rôle majeur à jouer et qui est complémentaire à celui des membres des eaux et forets en matière d’écologie.
Pour en savoir plus, et répondre à cette question voici des extraits sur cet aspect de la mission de la gendarmerie royale:
La Gendarmerie Royale et l’environnementAu vu des problèmes que connaît l’environnement au Maroc, force est de constater que la recherche des solutions adéquates n’est pas une mince affaire et que cela nécessite le concours de l’ensemble des composantes de l’État. La Gendarmerie Royale figure en bonne place parmi les organismes intervenant dans la protection du milieu naturel et en fait l’une de ses prérogatives essentielles. Une formation adaptéeLe personnel de l’Arme acquiert à différents niveaux une formation multiforme générale, juridique, technique et professionnelle. Des structures novatricesLa Gendarmerie Royale peut se prévaloir d’être la première force de sécurité dans le pays à avoir mis en place une structure hiérarchique adaptée, chargée de coordonner et de gérer les problèmes liés à l’environnement, ainsi que des unités spécialisées dans ce domaine. Le service de l’EnvironnementEn effet, le Commandement de la Gendarmerie Royale a mis sur pied, dès 1999, le Service de l’Environnement, au niveau de l’Etat-Major Commandement à Rabat. Ce service central a pour mission de coordonner et d’initier l’action des unités de l’Arme dans le domaine de la conservation de notre patrimoine environnemental. Il a également pour rôle d’entretenir des relations de coopération avec les différents organismes engagés dans la lutte pour la protection du milieu naturel. Les Brigades d’EnvironnementDans le même cadre, des Brigades d’Environnement ont été mises sur pied au niveau des compagnies situées aux chefs-lieux des régions. Les Laboratoires d’AnalysesLa Gendarmerie Royale dispose également de deux entités scientifiques de pointe : le Laboratoire de Recherches et d’Analyses Médicales (LRAM) et le Laboratoire de Recherches et d’Analyses Techniques et Scientifiques (LARATES). Ces deux entités reçoivent les échantillons solides, liquides ou gazeux aux fins d’expertise. Les diverses analyses sont réalisées par un personnel qualifié, composé de docteurs et d’ingénieurs dans les domaines de la chimie, de la physique et de la biologie. Ce personnel apporte aussi son concours sur le terrain aux unités territoriales et aux brigades d’environnement en cas de difficultés. L’Escadron MontéLa Gendarmerie Royale a créée un escadron monté équestre. Cette unité est chargée de la surveillance et de la prospection, essentiellement au niveau des forêts et des plages, pour prévenir toute atteinte à l’environnement tels les incendies de forêts et les pollutions littorales. L’optimisation des modes et des moyens d’action de la Gendarmerie Royale risquent de laisser supposer qu’il s’agit là d’une prise de conscience récente dans le domaine de la protection de l’environnement. Bien au contraire, de nombreuses actions, souvent de grande envergure, visant à protéger le milieu naturel ont été concrétisées sur le terrain et ce,depuis déjà fort longtemps. Des actions concrètes sur le terrainAucun organisme de l’État, quelles que puissent être ses potentialités, ne peut prétendre à lui seul défendre l’environnement. Aussi, conscient de la nécessité de la confluence des efforts, le Commandement de la Gendarmerie Royale apporte, chaque fois que le besoin s’en fait sentir, son concours à ses différents partenaires. Les domaines de collaboration portent, entre autres, sur la protection des végétaux, l’assistance au service météorologique et la surveillance du littoral national. Pour ce faire, outre les moyens humains mis en œuvre, une panoplie de moyens terrestres, aériens et maritimes sont déployés au service de la nature. Participation à la lutte contre les incendiesParmi les graves dangers qui menacent la nature, particulièrement la flore, les incendies de forêts restent un domaine préoccupant. Dans ce cadre, la Gendarmerie Royale, de concert avec les différents organismes, ne cesse de déployer tous les efforts, en amont comme en aval, pour prévenir les sinistres et atténuer éventuellement leur impact sur l’environnement. Ainsi, chaque année, la Gendarmerie Royale intervient avec des moyens humains et matériels considérables, en particulier aériens, dans des zones inaccessibles, pour circonscrire des incendies d’origine souvent accidentelle mais parfois criminelle. Participation à la lutte contre les ravageurs et insectesDans ce même domaine, la Gendarmerie Royale a participé activement à la stratégie élaborée à l’échelon national pour faire face aux invasions successives des criquets pèlerins ayant touché, entre 1987- 1989, les Provinces du Sud du Royaume. D’énormes moyens ont été engagés dans cette véritable guerre anti-acridienne. Celle-ci a nécessité l’utilisation d’une cinquantaine d’aéronefs des Forces Royales Air et de la Gendarmerie Royale englobant : hélicoptères, petits avions et gros porteurs tels que le D6 et le C130. La campagne a totalisé des milliers d’heures de vol pour la prospection et le traitement et a permis de limiter la progression des criquets avant de les éradiquer. Collaboration à la protection des ressources halieutiquesAu niveau de la protection de nos côtes, la gendarmerie assure, en collaboration avec la Marine Royale, des missions quotidiennes de surveillance. Celle-ci vise la préservation de nos ressources halieutiques en faisant respecter les périodes de repos biologique. Elle vise également la localisation d’éventuels bateaux pollueurs ou en infraction, ainsi que les nappes de pétrole pouvant présenter un danger écologique. Cette vigilance est assurée, côté Gendarmerie, conjointement par le Groupement des Escadrons Aériens, les Compagnies Maritimes de l’arme et les brigades de l’environnement. A titre d’exemple, la Gendarmerie Royale a participé activement à la mise en place de barrages flottants lors de l’échouage du pétrolier Kharg V en 1989 au large d’El-Jadida. Protection contre les substances N.B.C.Dans un tout autre domaine, la Gendarmerie Royale a traité plusieurs affaires de transport ou de manipulation de sources radioactives. De ce fait, elle a pu, non sans un recul appréciable, faire évoluer ses ressources humaines et mettre en place les moyens matériels et les structures adéquates pour faire face aux menaces actuelles et futures qui pèsent sur notre environnement.
Source des extraits : https://sites.google.com/site/gendarmerieroyale1/la-gendarmerie-royale-et-l-environnement |