Un lecteur d’Ecologie.ma nous a relayés la photo ci-dessous. Ce matin à 45 Km d’Agadir, il s’est arrêté sur la route pour photographier ce porc-épic écrasé par le trafic.
Le porc-épic qu’on trouve au Maroc porte le nom latin d’Hystrix cristata. Il s’agit d’une espèce présente seulement dans la moitié nord de l’Afrique, ainsi que dans la partie méridionale de l’Italie. Ce gros rongeur est très discret, car essentiellement nocturne. Surtout végétarien, il se nourrit en grande partie en déterrant des racines.
F. Cuzin spécialiste des grands mammifères du Maroc, écrit dans sa thèse doctorale 2003:
« Le porc-épic est chassé pour sa chair, généralement au gîte (Monteil 1951). C’est une espèce très recherchée en médecine traditionnelle et en magie, comme en attestent les dépouilles fréquemment observées dans les étals des » ‘attarin »: les pattes sont utilisées comme talisman, ou pour soigner diverses affections, en particulier les maladies des seins; les piquants sont utilisés dans diverses fumigations destinées à des exorcismes, pour stimuler la lactation, ainsi que dans des remèdes contre les ophtalmies (Bellakhdar 1997). Dans la région de Tan Tan et Guelmim, les parties génitales externes de la femelle sont utilisées pour résoudre des problèmes de stérilité féminine, la valeur marchande d’un animal étant de l’ordre de 1000 Dh en 1998 (M. Ennah, comm. pers.). L’espèce est protégée par la loi, mais cette protection est particulièrement peu appliquée, étant donnée la facilité d’achat de partie d’animaux.La dégradation des milieux a enfin également très probablement contribué à la régression de l’espèce. Il est probable que toute diminution de la biomasse végétale entraîne une diminution de la densité de l’espèce. Afin d’assurer la conservation de l’espèce, il serait donc indispensable que la loi concernant sa protection soit effectivement appliquée. S’il semble difficile d’empêcher les prélèvements sur le terrain, une bonne part de la commercialisation pourrait aisément être prohibée, au niveau des points de vente, qui ne sont absolument pas cachés. Une sensibilisation des agents de terrain des Eaux et Forêts à la détection de cette espèce discrète permettrait d’améliorer les données au niveau quantitatif et qualitatif. La mise en oeuvre d’aires protégées, en particulier du Parc National du Bas Draa, est un facteur crucial pour le maintien de l’espèce. L’espèce devra cependant y faire l’objet d’une protection spécifique, car son habitat, situé sur les sommets montagneux, est peu accessible. Enfin, pour une espèce globalement si peu connue, la collecte de données biologiques et le lancement de programmes de recherche permettraient de mieux suivre l’évolution des effectifs, et de cadrer les mesures de gestion. »
what a pity 🙁
serait il possible que de part le monde , on respecte ENFIN les animaux !!!! je freine pour un chat , un oiseau etccc
comment est ce possible de n avoir aucun respect pour les animaux ?????
Ahem…. porc-epic ^^
J'ignorais qu'il y en avait au Maroc
Rectifié. Merci Marie-Aude ^^